A propos de la transformation de l’école, In-FINE choisit de créer un événement hybride (en ligne et en présence à Poitiers) et multiforme basé sur des activités en ligne multiples et participatives (atelier, forum d’échanges, émission-débat en direct, spectacle, livetweet, démonstration, rendez-vous, concours, etc.).
Il s’agit à la fois de se questionner collectivement en donnant à voir ce que le numérique transforme dans les activités humaines liées à l’enseignement et l’apprentissage tout au long de la vie mais aussi à vivre des situations concrètes à même de favoriser l’évolution des connaissances et des représentations des uns et des autres sur cette transformation numérique de l’école.
La création numérique est constitutive de cette culture en mouvement qui se crée à partir des grandes évolutions sociétales.
Le travail d’écriture de François Houste avec la création des Mikrodystopies, nouvelles, aphorismes, haïkus sur notre futur numérique, construits sous la contrainte des 280 caractères de Twitter, nous renvoie au concept de « techno-imaginaire » proposé par l’anthropologue Georges Balandier (1986) et repris par l’anthropologue des usages, Pascal Plantard dans son ouvrage « Les imaginaires numériques en éducation » (2015). Comme il le souligne « conçus à partir des imaginaires évolutifs des artistes, des scientifiques et des ingénieurs, les instruments technologiques n’arriveront jamais à dépasser nos rêves de machines ».
François Houste dans une tradition oulipienne avec les ateliers d’écriture qu’il mène autour de la création de Mikrodystopies convoque nos techno-imaginaires pour questionner les aspects émancipateurs ou aliénants des techniques mis à notre disposition.